La Lutiniere

Blog du site www.sylvieptitsa.com

Publié le par *Sylvie Ptitsa*

   

 

J’ai poussé sur les terres toxiques de la souveraine Victimite

 

Des barreaux, des plein l’dos, des serre-vis et des mines résignées

 

« C’est la vie, c’est comme ça, c’est l’destin, on n’y peut rien changer »

 

Le juke box scandait en boucle son répertoire de victim-hits

 

 

 

Dans ce joyeux foutoir de souterraines interdictions,

 

De privations cheloues, aussi absurdes qu’inviolables,

 

Le non-droit sciait la joie pour que l’espoir se crashe, friable

 

J’ai failli finir en pas moi : éteinte, fort-matée, torturée du melon.

 

 

 

C’était pas l’enfer, non, c’était même pas la jungle

 

Juste un travail de sape global et légitime

 

Il m’a fallu quitter et la termitière, et sa team

 

Retrouver ma dinguerie pour ne pas virer tringle.

 

 

 

Ca m’en a pris du temps à me purger d’tous ces poisons

 

A intégrer « J' peux être heureuse, à plein, tout l’temps et pour de bon »

 

De temps de temps j’ai une rechute, alors j’me soigne, et vite

 

Je r’définis ce que je veux et je rembarre Sainte Victimite

 

 

 

J’prends mes clics et ses claques, et toute ma responsabilité

 

J’mets en sac ses édits du délire en vrac, et à la benne j’vais tout jeter

 

Evidemment ça lui plaît pas, elle se braque en baroud d’honneur

 

Mais j’l’ai snobée déjà mille fois, alors je m'écoute : même pas peur !

 

 

 

Faut dire qu’elle est crampon la gueuse, et lente à lâcher le morceau

 

Mais chaque fois que j’lui reprends mon espace, ça réveille mes élans d’oiseau

 

Aujourd’hui ses pièges contagieux ne grillagent plus mon ciel bleu

 

Je me respecte, je décide, c’est moi qui fixe les règles du jeu

 

 

 

Quand elle vient jouer au chamboule-tout des possibles et des émotions

 

J’reste à jouer du piano debout, c’est mon détail pour lui faire front

 

Et quand, plus dure, elle m’entraîne vers l’ornière des jeux de massacre

 

Je me souviens que dans mon monde, chacune des saisons est un sacre

 

 

 

J’lui dis « T’es mon point de bascule, la sentinelle de mes seuils

 

Parfois tes stratégies m’acculent, mais il suffit que je le veuille

 

Pour que ton défaitisme cède, alors des soucis j’ tire la bonde,

 

J’ai pas le temps pour tous tes deuils, quand partout la grâce surabonde."

 

 

 

 

 

Si toi aussi la victimite veut te vendre ses barrettes de bullshit

 

Rappelle-toi qu’ t’as le droit d’ lui dire non pour un horizon sans limites

 

Et même si j’ai pas vaincu tous ses sorts, j’ peux te partager ce secret :

 

Dans ta vie t'es le créateur, ta réalité c’est toi qui la Fée.

 

 

 

Texte placé sous copyright

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Pour la petite histoire...

 

J'ai écrit ce texte en introduction à l'émission du mercredi 21 mars avec Marie Guibouin et Rémy Guyon : "Cerner et dépasser nos autosabotages" (à voir en direct et/ou replay ici), inspirée par la photo que Marie m' avait proposée pour l'annonce.

Le texte m'a tellement remuée qu'il m'a fallu plusieurs heures pour en venir à bout, et que dans les minutes qui ont suivi :

- je suis tombée malade pour 3 jours

- ...et j'ai aussi trouvé un mail du Ministère de l'Education Nationale, qui me demandait l'autorisation de recommander mes livres aux écoles et aux bibliothèques de tout le Luxembourg ! Alors que je vis et travaille ici depuis plus de 10 ans, sans y avoir jamais vraiment été remarquée comme auteure.

 

Comme quoi, quand on déplace quelques montagnes intérieures, ça les déplace aussi à l'extérieur.

Et vous, quelles montagnes êtes-vous en train de déplacer ? ...

Venez en parler avec nous dans l'émission ! (c'est là !)

 

 

J'ai déplacé quelques montagnes

 Merci Marie pour ta photo "auto-thérapeutique". Je te dédie ce texte.

 

 

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