A toi qui m'démolis, et qui depuis des mois
Me pourris copieusement la vie et t'acharnes sur moi
J'crois qu'il faut qu'on s'explique et que j't'adresse deux mots
Juste pour te rappeler que j'suis pas une tour en Legos
Je suis de la foret, tenue par solides racines
J'connais mes profondeurs et la transparence de mes cimes
Des abîmes et des chutes, j'en ai vécus plusieurs
Mais définitivement, j'ai décroché de la noirceur
J'ai assez toléré tes magouilles, ton enfer
Et j'te l'dis poliment avec le dos de ma cuiller :
Je suis ici chez moi, j'te conseille de pas trop pousser
Car grande est ma patience, mais j'peux aussi être acérée
Tu peux m'karsheriser de tes multiples couches de crotte
Je reste claire et clean, et droite dans le 36 de mes bottes
Merci pour ta cabale, une nouvelle fois elle m'a appris
Que c'est l'adversité qui te révèle tes vrais amis
Pille, diffame, bloque, dénonce ou saccage
J'suis pas de celles qu'on plie, qu'on tord ou qu'on encage
Je dis c' que j'ai à dire, je f'rai c' que j'ai à faire
Ma douceur est velours, mais ma droiture est d'fer
Je suis d'un bois cristal, forgé à l'étincelle
Quoi ? Me couper les ailes ? Elles repousseraient plus belles.
Allez, passe ton chemin, j'vais pas scier la branche
Même à terre, dans la boue, une colombe reste blanche
Même à terre, dans la boue, une colombe reste blanche.