(c) Sylvie PTITSA |
Dans la série "mystères", je n'ai pas que celui de mes émotions musicales à résoudre. Le texte que j'écris en ce moment est non seulement inattendu (je n'ai écrit ni publié aucun livre depuis "Plus seul du tout!" en 2014), mais il ne ressemble à rien que j'aie écrit auparavant. D'abord, il prend la tournure d'un roman, genre auquel je ne me suis jamais essayée, préférant les textes courts. Ensuite, sa structure est très particulière : je suis à la fois créatrice et protagoniste de l'histoire, et ce à différents niveaux.
Que l'inspiration se nourrisse du vécu de l'artiste, d'accord (c'est le cas dans "La belle entente" par exemple). Que la conscience ait plusieurs étages et qu'il soit possible de voyager d'un étage à l'autre (comme dans une tour avec un ascenseur), c'est aussi une évidence et une réalité pour moi depuis plusieurs années. Que des personnages d'une histoire puissent correspondre à différents étages de la tour, j'arrive à aller jusque là. Mais que la fiction engendre la réalité et devienne capable de la transformer ? Ou alors... ce ne serait pas une fiction ?
Il doit me rester des affinités avec la fameuse chercheuse de vérité d'autrefois car l'artiste en moi se sent vraiment perplexe devant l'évolution de son travail. En plus, certains chapitres me viennent avec des connaissances dans des domaines très éloignés de mon expérience de vie. Je ne connais rien à la physique et très peu l'alchimie. Comment est-ce que j'en arrive, dans ce texte, à parler par exemple de la fission de l'atome ? Je me suis réveillée un matin avec ces mots en tête : "fission de l'atome". J'ai cherché sur Wikipédia ce que c'était. Je n'ai rien compris (comme d'habitude en physique). Puis j'ai commencé à écrire et tout s'est articulé logiquement. Et c'est presque toujours ainsi pour ce texte-ci. Je me réveille tôt le matin (enfin, la nuit !), je commence à écrire et le texte me vient presque d'un seul trait. Je ne retouche jamais beaucoup mes textes, mon premier jet est en général le meilleur, mais là... le processus créatif me déroute. Bien, être déroutée doit être le meilleur moyen d'éviter la routine !
Bref, comme ce nouveau texte devient très personnel et intime, j'ai décidé de ne plus le laisser en accès public. Je vais l'utiliser pour faire une expérience. Malgré mes airs perchés, j'ai quand même été une fille rationnelle et cartésienne les 25 premières années de ma vie avant de me faire retourner comme une crêpe. Et j'aime bien passer mes intuitions au crible de l'expérience avant de les valider, histoire de ne pas gober n'importe quelle fantaisie de mon esprit toujours imaginatif.
Donc, je vais crypter ce nouveau texte avec un mot de passe, sans lequel il sera impossible d'ouvrir ses pages.Et de deux choses l'une : Soit il existe vraiment une communication via les plans subtils et le mot de passe sera trouvé. Soit je suis en plein délire et dans ce cas, ce n'est pas la peine de poursuivre ce texte et encore moins de le rendre visible. L'expérience le dira ! |